Le monde que nous avons perdu
Alors que les hommes occupés à détraquer le climat et à faire disparaitre les espèces animales regardaient vers le ciel pour voir quelle catastrophe allait leur tomber dessus, le danger est venu d’ailleurs.
Tout est parti d’un virus pour lequel les autorités chinoises ont d’abord minimisé l’importance, malgré pourtant une expérience similaire en 2002-2003 avec un autre coronavirus, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).
L’impréparation de nos sociétés occidentales a fait le reste. Choix politiques dans la gestion des stocks de masques et abandon de la mise en place d’un plan permettant de faire face à une urgence sanitaire de grande ampleur, impossibilité d’approvisionner chacun en gel hydroalcoolique, et restrictions budgétaires dans le domaine de la santé ont permis de créer une trainée de poudre propice à ce qui est en train de nous exploser à la figure avec le COVID-19.
Contrairement à ce qui est dit ici ou là, il ne sera jamais temps de tirer les conséquences de cette expérience dramatique. Lorsque la crise sera derrière nous, nous serons tous occupés à nous remettre au travail, nous aurons aussi envie de (re)vivre, de ne plus penser à la mort qui a envahit notre pays et hanté nos nuits pendant de longs mois.
Ne comptons pas sur les politiques pour remettre en cause leurs actions. Quand vous leur parlerez de leurs ratés et du nombre de vies que cela a coûté, ils vous répondront à côté en rappelant leur gestion de crise tremolo dans la voix puis en évoquant la relance nécessaire de l’économie.
Vous n’aurez pas plus de réponses après que maintenant.
Notre seule possibilité d’agir actuellement, à notre niveau, en tant que citoyen, c’est de respecter le confinement. Un confinement débuté il y a quelques jours et qui pourrait durer 6 semaines ou plus.
De nombreuses personnes ont bêtement fait joué leur inconscience en continuant à sortir, à se réunir dans les parcs, à se promener en groupes, à faire leurs longs footings, etc.
Ces personnes sont toutes également responsables dans la diffusion de ce virus.
L’idée à comprendre est pourtant simple : la situation est hors de contrôle. Le COVID-19 , un virus mortel tue de plus en plus de personnes et nos structures de santé ne peuvent et ne pourront faire face. Un énorme drame est en train de se profiler et vous n’avez assisté qu’au début.
Des dizaines de milliers de personnes sont porteuses du virus en France, mais faute de disponibilité des tests de dépistage, elles ne le savent pas, elles ne sont pas répertoriées dans les statistiques officielles, et vous êtes susceptibles de les côtoyer lors de vos sorties.
Alors restez chez vous.
En ayant une attitude irresponsable vous favorisez la diffusion du virus et vous mettez en danger les autres, y compris les membres de votre famille.
Nous sommes comme vous : nous perdons de l’argent, nous angoissons, le moral fluctue, nous avons l’impression que les autorités ne disent pas tout et nous ne savons pas de quoi sera fait notre avenir ni si nos familles s’en sortiront indemnes.
Mais à nous de faire notre part du travail.
Face à la vague de morts qui nous touche et qui va s’amplifier, le monde que nous connaissions et nos certitudes disparaissent.
Cela ne veut pas dire qu’il faut arrêter de vivre. Inventons autre chose dans ce contexte de confinement.
Soyons forts et prenons les bonnes décisions.
Forcé de réagir face à cette situation#COVID19france #COVID19 #CORONAVIRUSENFRANCE #CoronavirusFrance pic.twitter.com/AIkUbPKia6
— Philippe Etchebest (@Chef_Etchebest) March 16, 2020
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