Dur Dur
Il y a eu une époque où Michael Jackson commençait à devenir un phénomène planétaire et Duran Duran était le groupe n°1.
Il y a eu un moment encore plus bref où ces superstars se sont presque rapprochées. Lundi soir (2 août), la formation pop-rock britannique était de passage dans l’émission “What Happens Live With Andy Cohen” pour un voyage dans le passé, un regard vers l’avenir et pour mettre en lumière certaines anecdotes.
Le claviériste fondateur Nick Rhodes a confirmé que le Roi de la Pop leur avait déjà proposé de travailler ensemble. Le groupe, a raconté Rhodes, volait haut à l’époque avec son tube monstre de 1984 “The Reflex” lorsque Jackson les a appelés. Nick a transmis la nouvelle passionnante aux autres membres du groupe. “Je suis allé voir tout le monde pour leur dire “Michael Jackson a appelé hier soir. Est-ce que vous avez envie de faire une chanson avec lui ?” . Et ils ont tous dit, « non »“.
Comme sa carrière l’a montré, Michael Jackson était très ouvert sur le plan musical et il a cherché à collaborer avec des artistes aux univers très différents. Certains inédits ou titres incomplets dormant encore dans les coffres et même tout simplement les chansons présentes sur ses albums montrent à quel point Michael Jackson a bougé le curseur en mêlant les styles.
Il n’en demeure pas moins, que malgré son talent et son aura, il a régulièrement été snobé, en particulier par une partie de l’univers rock. On se souvient notamment du coup de pression nécessaire pour que MTV passe en 1983 le clip “Billie Jean” , ou encore le coup d’éclat de Jarvis Cocker en 1996 alors que MJ se produisait sur scène pour les Brit Awards ou la difficulté (voire l’impossibilité) d’une partie de l’Amérique et des médias pour admettre que l’album “Thriller” soit plus vendu que la compilation du groupe rock les Eagles “Their Greatest Hits 1971-1975″ (cf. notre News du 05/09/2018)
Plus récemment ce rejet d’une musique black crossover et fédératrice, comme il en existe peu d’exemples aujourd’hui, en tout cas au niveau de popularité que connaissait MJ, a été de nouveau observé.
Le magazine “Rolling Stone” a proposé un classement actualisé des 100 meilleurs vidéoclips musicaux de tous les temps. Un classement humiliant pour Michael Jackson. Il n’est présent qu’une seule fois, avec “Billie Jean” qui se classe 10ème.
La place de MJ dans l’histoire du vidéoclip musical se résume à “Billie Jean” pour le magazine Rolling Stone.
Un seul clip de MJ dans le classement mais d’autres artistes en ont plusieurs : 4 clips dans le classement pour Madonna, 2 pour Janet Jackson, 2 pour Beyoncé, etc.
Il y a clairement une volonté de minorer l’influence de MJ. De plus, le clip de la chanson rock de l’album “Thriller”, “Beat it” réalisé par Bob Giraldi est absent du classement par contre sa parodie “Eat it” par Weird Al Yankovic y figure à la 85ème place. Apparemment, pour Rolling Stone, MJ ne vaut pas plus qu’une caricature de lui-même…
Weird Al Yankovic compte autant de vidéoclips marquant dans l’histoire de la musique que Michael Jackson selon le magazine “Rolling Stone”…
Pas de vidéoclip de “Thriller”, ni “Bad”, ni “Scream”, ni “Black or White”, ni “Remember The Time”, ni “Jam”, ni “They don’t care about us”, etc.
Heureusement, les fans et le grand public en général connaissent l’HIStoire. Et pour beaucoup nous avons eu la chance de vivre cette époque où Michael Jackson éblouissait le monde avec ses nouveaux concepts visuels, ses associations musicales, sa recherche du son ultime, et heureusement aussi que des artistes de grand talent (y compris des rockers comme Eddie Van Halen, Slash, Steve Stevens,…) ont participé à la création de cette musique qui unissait les influences mais aussi et surtout les cultures et les peuples.
Aujourd’hui, le paysage musical a bien changé et semble souvent cloisonner les artistes dans une case spécifique pour un public précis.
Déprimant…
Sources : BillBoard / Rolling Stone / MJLegend / MICHAELzine
La ligne éditoriale de ce magazine est très ringarde et nostalgique d’une époque “age d’or” de la pop/rock des années 60 symbolisée par Bob Dylan et les Beatles. Ils ont toujours essayé de rechercher la relève systématiquement (les Doors, Pink Floyd, Nirvana, etc..) . Alors imaginez, des petits afro américains r’n b de l’Indiana pistonné par Motown dont le chanteur brisera à jamais le schéma industriel de la musique : Thriller, un noir qui savait composer des morceaux Rock et Pop et créer une Jackson Mania dans le monde, ça passe pas pour ce magazine, too big