John Landis évoque MJ
Invité d’honneur à Firmini (Italie) début juillet, le réalisateur John Landis s’est prêté à une interview devant un public conquis dans le cinéma Fulgor.
Landis a évoqué sa carrière et il a donc tout naturellement été interrogé sur sa collaboration avec Michael Jackson. Il a livré cette anecdote à propos de l’époque « Thriller » :
« Michael Jackson était un cinéphile amateur de films anciens et il adorait les comédies musicales, Fred Astaire, Gene Kelly. Il avait un assez, je ne dirais pas étrange, mais inhabituel éventail de personnes qui étaient ses « amis ».
Quand nous avons tourné « Thriller », il vivait encore dans la maison de ses parents à Encino juste derrière le supermarché Gelson. (…)
Il y avait toujours des surprises quand vous travailliez avec Michael. Une fois, il me dit « C’est mon ami Spanky » et c’était [George] McFarland, l’un des « Little Rascals » (en français « Les petites Canailles ») dans les années 1930, un groupe d’enfants dont les aventures ont donné lieu à une série de films courts. Et il y avait devant moi ce gars qui était une immense star quand il avait 7 ans.
Il avait aussi parmi ses amis des personnes comme Diana Ross, Sammy Davis Jr, les Nicholas Brothers, Marlon Brando, Elizabeth Taylor, …
La seule fois de ma vie où je suis resté sans voix et où vraiment aucun mot n’a pu sortir de ma bouche c’est à l’époque où nous tournions le court-métrage « Thriller », tournage qui dura à peine 5-6 jours.
Nous étions dans les quartiers centraux de l’Est de Los Angeles, dans un quartier mal fréquenté, où il y avait des gangs, (…) avec cette longue allée où nous avons filmé la danse. Il y avait pas mal de policiers avec nous.
Michael avait une grande caravane. Nous filmions le cimetière, le moment où les zombies sortent des tombes. Nous avions construit ce set dans un entrepôt.
Il avait une très gentille fille japonaise comme assistante, qui parlait à peine anglais. Alors quand elle venait et qu’elle me parlait « Michael….. », je n’avais aucune idée de ce qu’elle était en train de me dire.
Michael tu devrais avoir une assistante qui parle anglais ! Quoi qu’il en soit, c’était une fille très bien et elle est sortie pour dire « Michael voudrait vous voir »
Il était 3 heures du matin, nous tournions la nuit. Je lui ai dit « D’accord, dites à Mike que je serai là dans 20 minutes ». Elle est partie.
Quand j’ai eu terminé ce que j’étais en train de faire, j’ai marché jusqu’à la caravane/ la roulotte.
Quand on entre dans une caravane, il faut monter deux marches pour ouvrir la porte. Et je n’oublierais jamais, j’ai toqué à la porte, je suis entré et Michael m’a dit « John, tu connais Madame Onassis ? ». C’était Jackie Kennedy ! Resplendissante avec son collier de perles.
C’était si bizarre ! Ce n’est pas du tout ce que vous vous attendez à voir. Jackie Kennedy !
Avec Michael, vous rencontriez toujours ce genre de personnes.»
Pour rappel, l’éditeur Doubleday où Jackie Kennedy travaillait en tant que rédactrice adjointe, avait obtenu les droits de publication exclusifs des mémoires de MJ. Un accord qui s’est matérialisé avec la commercialisation de l’autobiographie « Moonwalk » en février 1988.
Michael avait beaucoup d’admiration pour celle qui fut la femme de John Fitzgerald Kennedy. Après son accident sur le tournage d’une publicité pour Pepsi, Jackie fut l’une des premières personnes à l’appeler à l’hôpital. De son côté, que ce soit avant ou après ce triste événement, Michael ne manqua pas une occasion pour l’inviter dans la demeure familiale d’Encino, sur le tournage du clip « Thriller » comme évoqué ci-dessus mais aussi à Disneyland et à un concert du BAD World Tour.
En février 1988, quelques semaines après la commercialisation du livre « Moonwalk » alors que la tournée débutait sur le sol américain à Kansas City, MJ avait invité Jackie et sa fille Caroline à assister au concert inaugural.
Mais malades, elles n’ont pu quitter leur domicile de New York. Michael a alors fait en sorte qu’une connexion téléphonique soit mise en place pour qu’elles puissent entendre le concert depuis chez elles. Et à chaque fois qu’il y avait une pause… il courait en coulisses pour crier dans le téléphone « Comment ça va ? » !
Sources : corriereromagna.it / MICHAELzine