Des faits qui dérangent

Le retour des mensonges de Wade Robson invite à s’interroger sur la possibilité qui est donnée à un homme malhonnête de diffamer dans un programme qui sera au final diffusé dans le monde entier.
Pourquoi le mensonge a-t-il plus de résonnance que la vérité dans les médias ? Pourquoi certaines personnes sont-elles sans discernement face à de telles allégations et leurs conséquences sur l’honneur d’un homme innocent, ici Michael Jackson ?
Face à la virulence de la diffamation, nous n’irons pas par quatre chemins. Voici ce qui selon nous rend propice un âge d’or des menteurs, des fake News contre Michael Jackson sans qu’une résistance de masse puisse leur être opposée.

1.- Dan Reed n’est pas Nancy Buirski !

« Seriez-vous capable de mentir pour gagner beaucoup d’argent ?… Vous avez 4 heures ». Une fois les caméras allumées, Dan Reed s’est contenté de filmer sans aucun esprit critique le témoignage de fausses victimes, à savoir James Safechuck et Wade Robson.
Lors de la première au Sundance Festival le 25 janvier, les 3 compères ont été accueillis par une standing ovation à l’issue de la projection. Preuve s’il en était que nous vivons dans un monde où tout est “mise en scène” et que l’on vous cache la vérité. Un intervenant lors de la séance “Questions/Réponses” qui a parlé de “Michael “fucking” Jackson” a même déclenché les applaudissements de spectateurs.

La vérité, c’est que Michael Jackson est innocent et que ces deux accusateurs posthumes ont été déboutés par la justice américaine qui n’a pas jugé crédible leurs allégations.
Dan, Wade, James n’ont pu s’empêcher d’esquisser des sourires sur scène lorsqu’ils répondaient aux questions après la projection. Rien de plus normal pour des « victimes » lorsqu’elles évoquent leurs sévices…

Oui, ces hommes sont en train de parler pédophilie :

Avec « Leaving Neverland », Dan Reed s’inscrit dans la lignée des tabloïds britanniques : écrire n’importe quoi, ne pas respecter la dignité des personnes, diffamer et créer de toutes pièces des scandales salaces pour vendre leurs productions.
Car au final, il y a peu de chances que la victime des accusations de ces mensonges tabloïds porte plainte au risque de donner une nouvelle tribune à ces propos qui la salissent.
Aujourd’hui, c’est un peu la même chose avec Michael Jackson. Décédé depuis bientôt 10 ans, il ne peut se défendre. Qui peut les attaquer pour diffamation ? Personne. De plus qui souhaiterait donner une chance aux menteurs de s’exprimer à nouveau devant un tribunal alors que pour eux la justice américaine a décidé que les allégations de James Safechuck et Wade Robson n’avaient rien à faire devant les tribunaux. Leurs propos étaient sans fondements.

Dan Reed et la chaine de télévision britannique Channel 4 surfent simplement sur une tendance. De plus en plus de programmes en mode “revenge rape” sont sortis de l’esprit des boites de production : “NO!” The Rape Documentary (2004), “The Hunting Ground” (diffusé pour sa première au Festival Sundance en 2015), “Surviving R. Kelly” (2018, commandé par la chaîne américaine Lifetime), “Untouchable” d’Ursula Macfarlane sur l’ascension et le déclin d’Harry Weinstein jusqu’aux accusations de viol et d’agression sexuelle (une centaine de femmes ont déclaré avoir été ses victimes) (présenté au festival Sundance cette année).

Mais Dan Reed ne peut être comparé aux réalisateurs des documentaires ci-dessus car il fait moins bien. Il crée un sous-genre par l’angle et le thème abordé. Reed est ridicule car il ne parle de rien de réel et il n’a mené aucune investigation. Il a laissé parler des personnes qu’il considère être crédibles.
On a avec Dan Reed, un documentaire qui galvaude un thème grave en le traitant en mode tabloïd.

Le problème c’est que le public devient de plus en plus friand de propos trash, sans parler des gens très influençables qui croient tout ce qu’ils entendent et qui ne réfléchissent pas par eux-mêmes.

Pour expliciter nos propos, nous vous citerons un documentaire qui parle d’un viol, un viol reconnu par ses auteurs devant la justice. Ce documentaire de 2017 intitulé “The Rape of Recy Taylor” et réalisé par Nancy Buirski, évoque Recy Taylor, une afro-américaine violée en 1944 par 6 hommes blancs, à une époque où l’Etat de l’Alabama (USA) institutionnalisait la ségrégation et donc le racisme. Malgré leurs aveux, deux grands jurys ont refusé de les inculper et aucune charge n’a été retenue contre eux.
Recy Taylor, appuyée par Rosa Parks, a combattu toute sa vie pour la reconnaissance de son viol. Il a fallu près de 70 ans pour que le viol soit reconnu par les autorités.

L’histoire d’une icône de la lutte pour les droits civiques, de son combat et du crime dont elle a été victime, le tout se basant sur des faits. Voilà ce que Dan Reed est incapable de faire.
Dans “Leaving Neverland”, Reed ne se base pas sur des faits, ni sur des documents judiciaires attestant les faits racontés ni sur une diversité des témoignages.

Pourtant, “Leaving Neverland” a eu toutes les attentions et la médiatisation du Festival Sundance.

Comprenez qu’il existe une différence entre le remarquable travail effectué par Nancy Buirski sur Recy Talor et le documentaire bidon de Dan Reed.

Mais notre société, le web et les réseaux sociaux parleront davantage du documentaire tabloïd “Leaving Neverland” et des personnes croiront les imbécilités proférées par Robson et Safechuck. Pourquoi ? A notre époque, sexe, crime et célébrités forment un cocktail détonant.

2.- Une société où tout est sexualisé et où le crime fait recette($)

Aujourd’hui, la pédophilie fait régulièrement la Une de l’actualité. La parole se libère et de nombreux témoignages de victimes ont été relayés par les médias et la justice. C’est indiscutablement une bonne chose quand on sait que le silence autour des actes pédophiles profite aux agresseurs.
La pédophilie se retrouve aussi au cœur de fictions dans des films ou téléfilms dans le but de dénoncer ce genre de crimes.
On parle beaucoup de pédophilie, que ce soit par rapport aux scandales de l’Eglise catholique en France, aux Etats-Unis et au Chili par exemple, à celui qui a touché la BBC en 2012 avec Sir Jimmy Savile à l’affaire Dutroux en Belgique.
L’idée qu’une vérité cachée puisse éclater au grand jour et que des victimes puissent obtenir justice contre un individu ou un système intéresse voire fascine.
Récemment le mouvement #MeToo (en France #BalanceTonPorc) a participé du même principe : divulgation publique par des victimes et désignation d’agresseurs à travers les médias, émoi dans la population mais aussi fascination pour les révélations qui sont liées à ces crimes sexuels.
Car la libération de la parole stimule l’imaginaire chez les lecteurs ou téléspectateurs qui en prennent connaissance.
Parler de sexe aujourd’hui dans notre société, c’est à coup sûr attirer une audience mais aussi c’est laisser la porte ouverte à tous les excès dans l’interprétation de ce qui est décrit : les personnes se demandent rarement si ce qui est raconté est vrai, elles attendent plutôt la suite du récit si possible avec plus de détails encore.
Et c’est là un problème pour les personnes qui manquent de recul : si quelqu’un veut manipuler, il a un sujet tout trouvé. Si quelqu’un veut que vous visionniez quelque chose, il sait sur quel bouton presser.
La pornographie est d’accès facile sur Internet et il n’est pas rare de voir de jeunes adolescents entre 11 et 14 ans savoir qui est « Jacquie et Michel »…
Les jeunes filles sont sexualisées dans des campagnes de publicité pour des sociétés ou des magazines. On les voit porter des talons et être maquillées comme des femmes adultes.
Cette jeune population qui est exposée à cette vision des choses ne peut être jugée responsable. Elle subit.

Mais celles et ceux qui profitent de ce filon pour vendre leur business ont des comptes à rendre.

Il ne s’agit pas de jouer les prudes. Il est simplement du devoir de chaque personne responsable de rappeler que nos enfants n’ont pas à être exposés à certaines choses et qu’il faut éduquer plutôt que de faire croire à tout le monde dans notre société, que la seule chose qui compte , c’est d’être sexy et de susciter le fantasme sexuel.
Nous vivons dans une société où le sexe et le crime trustent les médias.
Les feuilletons, films, téléfilms, émissions plébiscitent les crimes comme une thématique fétiche.
Voilà ce qui intéresse les gens aujourd’hui et qui fait vendre : le sexe et les intrigues criminelles.
Ajoutez à cette recette mira(cul)euse des gossips sur une célébrité et vous pouvez lancer votre business les yeux fermés.
Et c’est justement ces ingrédients que l’on retrouve avec le pseudo-documentaire « Leaving Neverland » de Dan Reed.

Avec un peu de discernement, il est déjà facile de comprendre que Channel 4 et Dan Reed cherchent à capitaliser sur une tendance.
On peut considérer que Reed est tout aussi coupable que Robson. Comment un réalisateur, s’il est honnête, peut-il faire un film qui ne donne qu’un seul point de vue, celui de prétendues victimes (déboutées par la justice américaine en 2017), sans leur opposer une thèse, des témoignages et des éléments contradictoires ?
Pour Reed, Robson le dit donc c’est vrai ? On perçoit que l’on a du louper un épisode.

Ce n’est pas la vérité qui intéresse Dan Reed sinon il n’aurait pas du tout cette approche face aux témoignages.

Reed, Robson et Channel 4 sont simplement animés par l’appât du gain et ils utilisent le moyen le plus sûr pour arriver à leur fin.

3.- Le gourbi artistique de l’ère posthume

Face aux mensonges évidents de Wade Robson, les fans seraient en droit d’attendre une réponse forte de l’Estate Michael Jackson.

Mais depuis 2014, il n’y a pas vraiment eu de projet majeur pour animer la ferveur populaire qui fait vivre un artiste dans la mémoire des gens.

Il y a bien eu le court-métrage Thriller en 3D qui a eu un certain impact conforme au caractère visionnaire de Michael Jackson et à la mise en valeur de son œuvre. Mais sa diffusion a été trop restreinte dans le temps et les lieux pour créer une dynamique.

Les fans ont l’impression que depuis au moins 2014, l’association entre l’Estate Michael Jackson et Sony ne donne plus rien et que l’on voit l’univers artistique du Roi de la Pop laissé à l’abandon et tomber en ruines.
Certes l’Estate s’amuse à travers des partenariats avec Louis Vuitton, Hugo Boss, et les médias parlent de l’expo d’art contemporain au Grand Palais à Paris. Mais c’est une vision élitiste de l’œuvre de Michael Jackson qui n’est pas accessible à la plupart des fans. Cela reste quelque chose de lointain.
Ce qui faisait la force de Michael Jackson lorsqu’il était injustement attaqué, c’était ses fans très nombreux et organisés. Aujourd’hui, même si nous lutterons jusqu’au bout contre les mensonges de Robson et compagnie, nous ne serons pas aussi nombreux qu’à la grande époque.
Au jour d’aujourd’hui, l’œuvre posthume de l’Estate tend à rendre plus lointaine l’image de MJ. En ne sortant pas de projets populaires, c’est un peu comme si depuis 2014, Michael Jackson s’effaçait des mémoires. Lentement mais sûrement.

L’Estate a beau faire des communiqués dénonçant “Leaving Neverland” mais cela reste du vent. La force de Michael Jackson, ce sont ses fans avec le “bad buzz” actuel sur ce pseudo-documentaire et leurs campagnes d’informations à l’échelle de la planète dans toutes les langues, et non une structure dont la grande préoccupation est de signer des contrats avec des marques de luxe.

Dan Reed s’est notamment plaint dans les médias des milliers d’emails qu’il recevait de la part des fans depuis 3 semaines.

“Leaving Neverland” utilise un extrait du court-métrage “Thriller”. Si la durée de l’extrait permet d’attaquer et de bloquer ce documentaire diffamatoire alors les fans attendent une action en justice de la part de l’Estate pour violation des copyrights.

4.- Où sont les Jackson ?

Bonne question ! Merci de l’avoir posée !

Si Jermaine a été l’un des premiers à dénoncer “Leaving Neverland”, les autres frères et sœurs de MJ se sont faits plus discrets.

Concert à Sydney en Australie pour les frères Jackson à la mi-janvier, préparation pour les concerts au Japon en février pour Janet, bref, vous comprenez…

Finalement, la famille Jackson a publié un communiqué via un porte-parole …17 jours après le début de la polémique

« Michael Jackson est notre frère et notre fils.
Nous sommes furieux que les médias, sans la moindre preuve matérielle, aient choisi de croire la parole de deux menteurs averrés plutôt que celle de centaines de familles et d’amis du monde entier qui ont passé du temps avec Michael, dont beaucoup à Neverland, expérimenté sa gentillesse légendaire et sa générosité.
Nous sommes fiers de ce que Michael Jackson représente. Les gens ont toujours aimé s’en prendre à Michael. Il était une cible facile parce qu’il était unique.
Mais Michael a fait l’objet d’une enquête approfondie, qui comprenait une perquisition surprise de Neverland et d’autres propriétés, ainsi qu’un procès devant jury, dans le cadre duquel Michael a été déclaré COMPLÈTEMENT INNOCENT. Il n’y a jamais eu une seule preuve.
Pourtant, les médias préfèrent croire ces mensonges. Michael a toujours tendu l’autre joue, et nous avons toujours fait de même quand les gens s’en sont pris aux membres de notre famille – nous sommes comme cela chez les Jackson. Mais nous ne pouvons pas rester les bras croisés pendant que ce lynchage public se poursuit, tandis que les vautours et ceux qui n’ont jamais rencontré Michael s’en prennent à lui.
Michael n’est pas ici pour se défendre, sinon ces allégations n’auraient pas été faites.
Les créateurs de ce film n’étaient pas intéressés par la vérité. Ils n’ont pas interviewé la moindre âme qui connaissait Michael à l’exception des deux parjures et de leurs familles. Ce n’est pas du journalisme et ce n’est pas honnête. Pourtant, les médias perpétuent ces histoires. Mais la vérité est de notre côté. Allez faire vos recherches sur ces opportunistes. Les faits ne mentent pas, les gens le font. Michael Jackson était et sera toujours à 100% innocent de ces fausses allégations».

Taj Jackson, neveu de MJ, a réfléchi dès le début a une action concrète. Progressivement lui est venue l’idée de réaliser son propre documentaire pour démontrer que chaque argument du duo James Safechuck et Wade Robson est un mensonge.
Il organise désormais une collecte de fonds via le site gofundme.com pour financer son documentaire :

https://www.gofundme.com/untitled-michael-jackson-documentary-series

L’opération rencontre pour le moment un bon accueil avec plus de 34 000$ récoltés dès les premiers jours mais divise certains fans.
Quoi qu’il en soit, avouons qu’il vaut mieux ce genre d’initiative plutôt que d’attendre les bras croisés .

Pour l’instant, les seuls membres de la famille à s’être bougés pour aller défendre MJ devant les caméras sont Jermaine ( dans l’émission “Good morning Britain !”) et Taj (dans l’émission “Sunrise” à la télévision australienne) :

5.- Michael Jackson a mis en scène son désir d’enfance.

Les accusateurs de Michael Jackson et leurs familles ont toujours espéré toucher le pactole en jouant sur le chantage. Détruire une réputation en salissant cette image qu’il avait construite autour de l’enfance.
Quoi de plus destructeur que d’affirmer que les enfants accueillis par cet homme étaient en présence d’un pervers pédophile, d’un prédateur sexuel ?

Il ne fait pas de doutes pour tout ceux qui ont côtoyé MJ que sa volonté de s’entourer d’enfants , de jeux, de s’évader à travers ce monde dont il estimait avoir été privé par sa précoce notoriété américaine puis mondiale correspondait à quelque chose de réel. Et les observateurs oublient beaucoup trop dans leurs analyses l’importance de l’éducation issue des témoins de Jéhovah, auxquels appartenait la famille Jackson, et les nombreux interdits faits par la secte aux enfants.

En grandissant, Michael Jackson a eu besoin de communiquer autour de cet aspect “bizarre” de sa personnalité. Il l’a mis en scène à certains moments que ce soit dans le long métrage “Moonwalker” ou le clip “Childhood” ou dans des interviews.

Résultat, ceux qui ne connaissaient pas toute l’histoire du personnage ont pu avoir l’impression que ce désir de revivre des moments innocents, de vivre une enfance en étant adulte, sonnait faux.

Pas forcément auprès des fans. De son vivant, Michael Jackson a toujours eu une base de fans très nombreuse dans le monde entier. Mais les fans d’un jour, ou ceux qui regardaient ça de l’extérieur ont pu estimer qu’il y avait un décalage qui cachait quelque chose.

Souvent, ces mêmes personnes ne sont pas promptes à pousser plus loin leur réflexion ou à entrer sur le chemin de la psychologie. Or si Michael Jackson communiquait, mettait en scène ce qu’il considérait comme un trait important de sa personnalité, ça ne veut pas dire qu’il n’y avait pas du vrai.

Aujourd’hui, la tendance est au voyeurisme sur les réseaux sociaux et ça choque peu. Pourtant on devrait s’interroger. Quand Michael Jackson se mettait en scène le temps d’une séance photo dans son ranch de Neverland entouré d’enfants est-ce qu’il ne faisait pas comme ces personnes, y compris les stars, qui aujourd’hui vous montrent tout, de la petite culotte, au repas, à la morning routine, night routine, aux membres de leurs familles, à leurs loisirs préférés, leur rythme cardiaque, etc.

Aujourd’hui, tout le monde communique sur tout, raconte une vie faite de moitié pipo et moitié Mario et c’est normal.

Michael Jackson communiquait sur l’image qu’il voulait donner et donc pour certains tout était mis en scène…

Or, Michael Jackson avait tout à fait le droit de contrôler ou en tout cas d’essayer de contrôler son image plutôt que de laisser les tabloïds raconter n’importe quoi.

Au final, cela ne fut pas une réussite, il a commis des erreurs de communication, mais même s’il n’en avait pas commises, certains médias qui ont toujours cherché à avoir sa peau l’auraient descendu de toute façon.

Le proverbe dit qu’il n’y a “pas de fumée sans feu”. Mais les gens oublient de regarder qui a gratté l’allumette : des familles obnubilés par le paquet de fric à se faire par le chantage à la réputation à l’aide de médias aussi animés par l’argent à se faire en provoquant la chute d’une star.

Quelques exemples :

En 1995, alors que les effets de l’affaire Chandler commençaient à s’estomper dans l’opinion, Victor Gutierrez affirma dans l’émission télévisée américaine “Hard Copy” qu’il existait une cassette vidéo montrant Michael Jackson en train de molester un enfant. Une affirmation rapidement démentie par la police de Los Angeles.
En 1996, la justice américaine condamna V. Gutierrez à payer des dommages et intérêts à Michael Jackson.
Gutierrez s’exila alors au Mexique.
En octobre 1997, une action en justice visant à évaluer le montant des “dommages-intérêts a été retardée en raison de la faillite déclarée par Gutierrez.
Le 9 avril 1998, Michael Jackson a remporté le procès en diffamation contre Victor Gutierrez. Un jury de Los Angeles a ordonné qu’il paie 2,7 millions de dollars à Michael Jackson pour n’avoir pas prouvé l’existence d’une bande vidéo montrant un comportement inapproprié de la star avec un jeune garçon.
Après le verdict, l’avocat de Michael Jackson a déclaré : “Nous avons parlé aux jurés ensuite. Ils ont dit qu’ils voulaient envoyer un message fort disant qu’ils en avaient assez des journaux à scandales racontant pour de l’argent des histoires malveillantes sur des célébrités. Ils ont dit espérer que cela enverrait un message fort qui dissuaderait de le faire.”

3 ans à poursuivre Gutierrez pour ses propos diffamatoires et obtenir gain de cause…
On comprend pourquoi la diffamation est monnaie courante. Une personnalité ne pourra jamais passer tout son temps et son argent devant les tribunaux, surtout si elle a une carrière à mener.

Mais les tabloïds comptent sur vous pour croire ces ragots et vu le succès du putaclic , les gens préfèrent les écouter que faire preuve d’esprit critique.

D’ailleurs, malgré ce que vous venez de lire sur le caractère diffamatoire des affirmations de Gutierrez , la déclaration de la police de Los Angeles, la décision du juge, vous trouverez encore des personnes attirées par la lecture d’un de ses livres intitulé “Michael Jackson Was My Lover: The Secret Diary of Jordie Chandler”.

Condamné pour diffamation et pourtant son livre et ses propos attireront toujours des personnes qui ne réfléchissent pas et recherchent par voyeurisme en fait ce genre d’histoires. Peu importe si elles sont fausses.

Nous n’arriverons pas à convaincre tout le monde. Mais notre objectif en tant que fan est d’informer et peut être aussi de dire stop à une tendance de fond que nous refusons dans les médias et les mentalités.

– Autre exemple : en 2016, un document de police utilisé dans la procédure lors de l’affaire Arvizo en 2003-2005 mais dans une version annotée plus tard (par les avocats de Wade Robson ? la question reste posée…) était publié sur le site tabloïd “Radar online”. Le moment n’était pas choisi au hasard : 5 jours avant l’anniversaire de la disparition de MJ. En effet, si vous souhaitez faire le buzz, vous devez choisir le meilleur moment. Idem si vous voulez nuire à l’image de quelqu’un et à sa réputation.
5 jours avant que l’on reparle de MJ dans les médias cela signifiait pour Radar Oline, une exposition plus importante et la garantie que sa news “scandale” allait être relayée , en causant donc le plus de dégâts possible.

Pour faire simple, toute personne qui s’est informée sur le sujet sait que les perquisitions menées à l’époque des affaires n’ont jamais trouvé au ranch de Neverland des livres de pornographie juvénile. Et même le rapport de police utilisé par Radar Online pour sa fake news l’indique.

Mais Radar Online n’a pas produit la version originale du rapport de police. Le site tabloïd a produit une version du rapport annotée il y a juste quelques années par on ne sait qui, avec des photos qui ne viennent pas des perquisitions de Neverland.
En clair, Radar Online a soit créé sa version du rapport de police soit publié une version faussée du rapport de’ police qui lui a été fournie par quelqu’un.

Radar Online affirmait que le rapport de police était quelque chose de «jamais vu auparavant». Autre mensonge parmi beaucoup d’autres dans leur article . En fait, toutes les images, livres et magazines saisis à Neverland en 2003 ont été admis par le juge et ont été examinés au procès par les deux parties – pendant des semaines, voire des mois.
Ainsi, lorsque les médias affirmaient en 2016 que 1) les documents de Radar Online n’ont jamais été vus auparavant 2) qu’ils détenaient des preuves de la «pornographie juvénile» que MJ aurait possédée 3) et que leur ensemble de documents était en réalité le rapport de police original, ils disaient un triple mensonge.

Et comme si cela n’était pas assez grave, Radar Online et d’autres tabloïds en sont arrivés au point d’accompagner leur récit de falsifications complètes – les photos ont été modifiées pour donner un aspect plus sexuel et elles n’appartenaient même pas à Michael Jackson !

Sur certaines photos montrant des adolescents, Radar Online a montré des photos en noir et blanc de mauvaise qualité où un rectangle noir cachait les parties intimes, ce qui suggérait la nudité.
En fait, les fans ont retrouvé la photo originale et ont montré que ces adolescents étaient en short !
Mais au moment où les fans de Michael ont découvert la fraude, cette photo avait déjà fait le tour du monde, puis avait tout d’un coup disparu des pages de Radar Online, laissant une traînée de confusion derrière elle.

En plus de photos manipulées, de certains livres attribués à Michael Jackson alors qu’il ne les a jamais eu en sa possession, Radar Online et d’autres tabloïds ont ajouté des photos de documents que la police n’a en fait jamais saisis à Neverland.

Par exemple , une photo intitulée “American idol” représentant une fille avec un nœud coulant placé sur son cou. Cette photo montrait le sosie d’une reine de beauté enfantine assassinée à l’âge de six ans. La photo a été utilisée par les médias pour démontrer les intérêts «pervers» de Michael Jackson et illustrer un penchant pour «torturer des enfants». Toutefois, il a été constaté par la suite que la photo datait de 2010 et qu’elle n’avait donc aucune chance d’avoir été saisie à Neverland en…2003.

L’artiste a l’origine du cliché avait d’ailleurs réagi :

Vous le voyez, les tabloïds et les médias à tendance tabloïd sont prêts à tout pour créer un maximum d’audience en descendant Michael Jackson avec les pires mensonges dont on puisse affubler un homme.

Les tabloïds et de nombreux médias sont sans foi ni loi et Dan Reed s’inscrit désormais dans cette lignée.

6.- Dan Reed a-t-il travaillé son sujet ?

Dans une interview accordée au site “Rolling Stone” fin janvier, Dan Reed déballait ses certitudes. N’importe quelle personne qui ne connait pas l’histoire de Michael Jackson pourrait croire que le réalisateur britannique tient des vérités de son travail sur le sujet.

En réalité, ceux qui prêtent l’oreille à Dan Reed feraient mieux de s’interroger sur le sérieux de sa méthode.
Un exemple : il affirme ainsi que Robson et Safechuck “ne pouvaient pas échanger leurs histoires. Sundance était la première fois [à l’âge adulte] qu’ils se rencontraient. C’est la première fois qu’ils passent un temps significatif ensemble.”

Extrait de l’interview :

Alors si on est fan (merci Respect77), on fait le travail que ne font ni Dan Reed ni de nombreux “journalistes” : on prend les dépositions de Robson, et on lit.

Devant le tribunal, à l’époque de sa poursuite judiciaire , Wade Robson avait déclaré sous serment que la dernière fois qu’il avait rencontré James Safechuck, c’était début 2014 (c’est-à-dire peu de temps après avoir débuté son action en justice alléguant des abus sexuels de la part de Michael Jackson).

Extrait de la déposition sous serment de Wade Robson :

Et Dan Reed veut nous faire croire en l’histoire de 2 enfants abusés par Michael Jackson réunis par ce documentaire qui sont désormais en contact depuis sa sortie…

Ils ne s’étaient pas rencontrés et voici, sans qu’ils le sachent qu’un drame commun les unit. C’est l’histoire que Dan Reed a décidé de vous raconter.

Du pur storytelling ! Un autre ingrédient indispensable pour une communication efficace et faire passer des mensonges…

Autre exemple : Dan Reed a centré son “film” sur le témoignage de Wade Robson et James Safechuck. Si dans ses interviews il a loué des membres des familles de ces deux types, on a l’impression qu’il n’a pas trop fouillé…

Il a déclaré au site Rolling Stone que le mouvement “#MeToo était extrêmement encourageant pour les mamans [de Robson et Safechuck] et pour les gars. Mais pour Joy Robson, la mère de Wade, elle a vraiment été inspirée par #MeToo. Elle se sentait plus hardie. Elle sentait que le moment était venu de parler.”

Mais pourquoi Dan Reed n’a-t-il pas été interroger Tony ,le cousin de James Safechuck, à propos d’un tweet très intéressant sur sa relation avec Michael Jackson ?
En 2013, Tony Safechuck , qui avait trainé avec lui, avait réagit sur Twitter aux accusations de Wade Robson en qualifiant Michael Jackson de “bonne personne” et précisant que tout ce que disait Robson, c’était… des “conneries” !

MJLegend

Nos sources : La vérité / MJJ Top News / The Michael Jackson Archives / vindicatemj

Article rédigé par :

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