Tito Jackson évoque MJ, les 3T…

A l’occasion de la sortie de son prochain album de blues intitulé « Under Your Spell » le 6 août, Tito Jackson a accepté de répondre aux questions de Jason O’Toole pour l’Irish Mirror.  Il a notamment évoqué MJ et les Jackson 5, ainsi que les 3T.  

Extraits :

A propos du film « This Is It », Tito a confié « Je n’ai jamais regardé ce film, je ne peux pas le voir. C’était le pire moment.  C’était horrible. Je n’ai toujours pas envie d’en parler car cela me rend profondément triste. »

Il a aussi ajouté que même l’écoute des chansons de Michael est encore quelque chose de difficile pour lui : « ça ne me dérange pas de jouer sur scène des titres des Jackson 5 car j’ai fait partie de cette aventure. Mais lorsque j’entends sa musique à la radio, je pense à lui, je ressens son absence, ça me bouffe le cœur. »

Cette tristesse s’estompe à l’évocation de la bonne époque, celle où les frères Jackson marquaient les esprits avec leur musique.  

Quand Jason O’Toole suggère à Tito que les 3 plus grandes icônes musicales du 20ème siècle sont les Beatles, Elvis Presley et Michael Jackson, il acquiesce : « C’est vrai. Ouais et tu devrais même plutôt dire les Jackson 5 car Michael en faisait partie.  Et Janet.

Il n’y a jamais eu un groupe d’enfants qui a fait autant que les Jackson 5.

La chanson « Let It Be » (des Beatles) a occupé la première place du  Billboard pendant plusieurs semaines et c’est le groupe Jackson 5 avec la chanson « ABC » qui les a détrônés. C’est un moment historique. »

Tito poursuit la comparaison entre la Beatlesmania et la frénésie qui a entouré les tournées de concerts des frères Jackson comme lors du Victory Tour : « Il y avait des agents de sécurité à chaque entrée, à chaque ascenseur, à chaque sortie parce que c’était la même folie – il y avait tellement de fans et filles, des centaines, qui  cherchaient à venir jusqu’à nos chambres. »  

Concernant la pauvreté dans laquelle a vécu la famille Jackson lorsqu’elle était à Gary (Indiana), ce n’est pas un mythe. Tito raconte : «Mon père travaillait dur.  Il avait aussi plusieurs garçons alors nous travaillions aussi, faisant des corvées dans le voisinage.

En hiver nous enlevions la neige des trottoirs avec des pelles, en été nous coupions les pelouses  et arrachions les mauvaises herbes pour rapporter quelques pièces supplémentaires à la famille jusqu’à ce que notre carrière musicale prenne son envol. »

Tito raconte également que c’est d’abord leur mère Katherine qui a cru au talent musical de ses enfants : « Au début, [Joe] ne cessait de nous dire d’arrêter de faire tout ce bruit ! Parce qu’il devait essayer de récupérer du sommeil  car il travaillait de nuit.

Ma mère a été celle qui a dit à mon père « Tu dois les écouter, je trouve qu’ils ont du talent ». Il ne la croyait pas, il ne cessait de lui répéter « les garçons ne savent pas chanter ! ». »

Le discours de Joe a soudainement changé quand ses enfants ont « auditionné pour lui ». Il s’est alors investi et a acheté petit à petit tous les équipements dont ils avaient besoin. Tito ajoute : « Nous répétions chaque jour sans relâche après l’école et les week-ends complets. Ensuite nous avons commencé à animer des mariages, des fêtes d’anniversaires et de petits spectacles dans la ville. Puis les choses ont grandi… ».

Tito a également évoqué la « première grande tragédie de [sa] vie » quand Delores, qu’il avait épousée en 1972 et avec qui il a eu 3 fils (Taryll , « Taj », « TJ ») a été assassinée en 1994. Tito et Delores avaient divorcé en 1988 : « elle a été assassinée par son nouveau compagnon ».

Elle est morte avant de voir le phénoménal succès de la chanson « Anything » en 1995 , le premier single du groupe formé par ses 3 enfants, les « 3T»,  extrait de l’album « Brotherhood » produit par leur oncle Michael.

Au sujet de la vocation des 3T, Tito raconte : « Ils voulaient faire comme leurs oncles. Ils venaient à la maison après un concert, ils mettaient mes disques et dansaient quelques petites routines.

Je leur ai dit « mes frères et moi, nous jouions vraiment des instruments et nous chantions pour de vrai, nous ne mettions pas des disques. »

Alors je leur ai fait prendre des cours et j’ai travaillé avec eux ».

Tito a mis en pause sa carrière pour élever ses enfants. Il confie : « Je voulais être sûr de prendre le temps d’élever mes enfants comme il faut. »

Jason O’Toole lui a fait remarquer que parfois il parlait de Michael au présent, un peu comme s’il était toujours vivant. Tito a alors expliqué : « Tu dois comprendre que moi et mes frères nous sommes vraiment proches, plus proches que l’image qu’ont voulu véhiculer les médias à notre sujet.

La perte d’un frère est quelque chose de difficile. J’ai le sentiment que je n’ai pas encore complètement fait mon deuil. C’est quelque chose que je ne pourrais jamais surmonter. Ce n’est pas possible. Tu ne le peux pas. (…)

Mon frère était différent de la plupart des gens et ce que le monde ne comprend pas, c’est qu’il avait un sens très personnel de la bonté. Il faisait ce que les gens ne font pas : donner comme la moitié de son argent pour soigner les enfants malades ou payer les coûts d’une opération pour quelqu’un atteint d’un cancer, des centaines de milliers de dollars. Faire en sorte que des enfants puissent être scolarisés, donner des bourses d’études.

Il faisait simplement des choses que les gens ne font pas. Il avait un sens particulier de l’amour, pas seulement pour les enfants mais pour tout le monde. » 

Sources : irrishmirror – Jason O’Toole / MICHAELzine

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