MJ sur scène par Harry Woods

MICHAELZINE est allé à la rencontre du photographe américain Harry Woods.

A l’âge de 16 ans, H. Woods a commencé à photographier des concerts dans la région de la Nouvelle-Angleterre dans le Nord-Est des Etats-Unis. Par la suite, il est devenu photographe professionnel et a vu passer devant son objectif les plus grands noms du rock, du jazz-rock, du blues, de la soul et bien plus : AC/DC, Aerosmith, The Who, les Rolling Stones, Nirvana, Guns n’Roses, Led Zeppelin, Eric Clapton, U2, Frank Zappa, B.B. King, James Brown, Aretha Franklin, Stevie Wonder, Whitney Houston, Frank Sinatra,…

Pour nos lecteurs, Harry Woods a accepté de se confier sur son parcours et d’évoquer les deux fois où il a photographié Michael Jackson en concert.

Harry nous rappelle tout d’abord que ses photos «ont été publiées dans «Guitar Player», «Time Magazine», «Bon Appétit», «Playboy», «Rock World», «Boston Globe», «Boston Phoenix» et qu’il a «exposé dans plusieurs galeries» tout comme au Fitchburg Art Museum (Massachusetts, USA).
Il précise : «J’ai travaillé en tant que photographe attitré pour la Don Law Company, Worcester Centrum, House of Blues, Clear Channel, Tweeter Center, et Tsongas Arena. J’ai aussi directement travaillé pour les groupes de rock The Beach Boys et Dire Straits.»
Alors que nous l’interrogeons sur l’origine de sa passion et de son métier de photographe, Harry nous propose de revenir 34 ans en arrière : «En 1977, je suis allé au concert de Frank Zappa au Boston Music Hall. C’était un show magnifique.

Quelques jours plus tard, un ami m’a apporté les photos de ce show. En effet, sa mère travaillait dans un labo photo du coin et elle a fait quelques copies pour son fils car il était fan de Zappa. Il m’a donné une des photos 7×13 (que je possède toujours), et je trouvais ça extraordinaire d’avoir une véritable photo du concert que je venais de voir.

Quelques mois plus tard, j’ai acheté les billets pour le concert d’Eric Clapton. J’ai emprunté un appareil photo à un ami, je me suis installé devant, au premier rang, tout près de la scène et j’ai pris quelques photos sympas, c’était ma première séance photo. Je suis devenu un accro de ces sensations et à partir de là j’ai toujours assisté aux concerts avec un appareil photo sur moi. Pendant plusieurs années je photographiais depuis la salle et ensuite j’ai préparé mon portfolio, ce qui a commencé à me donner des opportunités pour du boulot.».

A deux reprises, Harry a croisé la route de Michael Jackson : au moment de la tournée nord-américaine du Victory Tour en 1984 et lors du passage du Bad World Tour en mars 1988 au Hartford Civic Center (Connecticut).

« Les deux fois où j’ai photographié Michael Jackson c’était depuis la salle. Je n’avais pas pris de pass photo, je me suis juste procuré des bonnes places. Je crois que pour les deux concerts j’étais au 8ème rang. À savoir que le 8éme rang lors du Victory Tour était beaucoup plus éloigné de la scène que celui lors du concert du BAD Tour, car la taille de l’arène n’était pas identique. »

Même s’il avoue préférer le rock-and-roll, il tient à souligner ceci : « À l’époque j’ai vu beaucoup de shows, mais ceux de Michael se distinguaient par le professionnalisme et la performance élaborée. Je ne crois pas avoir vu un artiste aussi professionnel et chevronné. Les deux shows représentaient des œuvres incroyables, j’étais impressionné.
Quand Michael passait sur la grue à nacelle au-dessus de la salle (lors de sa prestation sur «Beat it», pendant le concert du Bad Tour, ndlr), c’était une grande chance pour moi d’être installé au bon endroit pour les photos. Cependant, l’éclairage était puissant. C’est difficile de savourer le show et d’être concentré sur mon travail. Il faut trouver un compromis.

Avec le pass photo, on a droit à 2-3 chansons, donc je prends toujours quelques moments pour poser ma caméra et profiter de la musique, lorsque je suis aussi proche de l’artiste. Je voudrais aussi ajouter que quand je suis sorti du premier concert de M. Jackson, j’étais bien plus fan de lui qu’avant ce concert.
Autrement, je ne serais pas venu au deuxième concert. » Enfin, tout ça pour dire que Michael était « un pro des shows, un perfectionniste ».
Parole de Harry Woods.

Rédaction de l’article et interview pour MICHAELzine (2011) : Spleen

Photographies : Harry Woods – © MICHAELzine

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